Le PEZH

(Le centre Milin Kemper pourrait apporter son aide logistique).

ET SI LE PEZH, MONNAIE LOCALE DU TRÉGOR-GOÉLO, DEVENAIT LA PREMIERE DES MONNAIES LOCALES EUROPÉENNES ?

Une hypothèse semblant peut-être un peu absurde si l'on considère l'état de santé de cette monnaie locale ayant tant de mal à surnager dans la vie économique de la région...

Parmi les habitants du Trégor-Goëlo, beaucoup ignorent même qu'une monnaie locale existe. Quant aux commerçants, il ne faut pas leur en parler. Le commerce est suffisamment en berne pour accepter de payer une cotisation qui ne leur servirait de tout évidence à rien... Le seul mot « PEZH » prononcé à certains pros ayant connaissance de cette monnaie, et c'est tout de suite deux pas en arrière qui sont effectués...

Et pourtant... Il suffirait d'un minimum de méthodologie pour arriver à un résultat plus que spectaculaire. Et le centre Milin Kemper pourrait avoir son rôle à jouer pour cela...

Des billets de PEZH

L'hypothèse que cette monnaie ayant autant de mal à faire son chemin puisse un jour devenir la première des monnaies locale européenne a été soulevée lors d'un petit sondage avec des pros du Trégor-Goélo présents sur des marchés touristiques de la région (Plougrescant, Trégastel, etc.).

Il en résulte que si cette hypothèse, totalement improbable, devait un jour se concrétiser, évidemment, tout le monde adhérerait, surtout en ayant connaissance de l'impact énorme que peut avoir une monnaie locale sur sa région d'appartenance...

En gros, lorsque vous payez en euro, vos euros ne restent pas dans la région, ils s'en vont circuler dans toute la France, et même dans toute l'Union Européenne.

Par contre, si vous décidez de payer avec des PEZH, votre argent reste dans le Trégor-Goëlo... Non seulement il profite à l'économie locale, mais les euros qui seront convertis en Pezh seront placés dans un fond qui financera des projets au sein de la région, et non à l'autre bout de l'Europe comme c'est le cas avec l'euro...

Une monnaie locale permet donc d'éviter la mauvaise spéculation, celle qui ne rapporte rien à la région, pour tout recentrer sur l'endroit où cette monnaie est utilisée...

Sans compter qu'elle renforce l'emploi, elle permet de développer les circuits courts ; elle oblige les pros qui l'utilisent à adopter certaines valeurs, protection de la nature, préservation de l'avenir ; elle crée un sentiment de cohésion et de sens dans l'acte d'achat ou de service ; elle valorise l’agriculture locale, l’artisanat, le tourisme de proximité, et renforce les liens citoyens. Elle contribue en définitive à une économie plus résiliente, plus ancrée et plus respectueuse des valeurs locales...

Cela est tellement positif que certains des pros contactés lors de ce petit sondage, et ne s'étant jamais penchés sur la question qu'avec un regard plein de préjugés, finissaient par s'étonner du fait que le gouvernement puisse accepter, les retombées étant tellement énormes...

Mais de quelle méthodologie s'agit-il ? Nous allons bénéficier d'un outil vraiment extraordinaire : le centre Milin Kemper, à Quemper-Guezennec. L'idée serait donc d'organiser un nouveau lancement.

Cela se présenterait sous la forme d'une sorte de challenge. Il serait proposé aux pros de s'inscrire, mais au conditionnel. C'est-à-dire que l'inscription ne pourrait être effective que si l'on atteint 1400 inscriptions, un nombre qui permettrait au PEZH de devenir effectivement la première des 82 monnaies locales de France, et également la première des monnaie locales européennes...

Oui, cela peut paraître énorme lorsque l'on considère la santé actuelle d'un PEZH à l'agonie, la centaine de pros l'utilisant, et les difficultés pour en trouver d'autres, mais c'est justement cette énormité qui permettrait de crédibiliser l'opération, car si l'on arrivait à motiver 1400 pros, le projet serait une réussite totale, et les habitants de la région l'utiliseraient car le PEZH deviendrait très attractif pour tous ; il circulerait comme une véritable monnaie, sans aucune entrave et constituerait un énorme bonus pour l'économie locale.

Et il n'y aurait aucun risque pour personne de s'engager, car soit le projet serait une réussite totale, soit il ne serait pas, ce qui veut dire que si le nombre n'est pas atteint, on arrête tout.

Vu sous ce nouvel angle, le regard devient donc totalement différent, et de ce petit sondage effectué, ce n'est pas 50, ni 70, ni 90, mais 100% des pros qui donnent un avis favorable.

Dès lors que l'angle est différent, d'autres question apparaissent : comment encaisser des PEZH alors que l'on doit passer des commandes en euro par exemple ? Est-ce que toutes les banques du coin accepteraient le PEZH ? Bien sûr que toutes ces questions auraient des réponses. Et bien sûr que cela ne poserait pas de problèmes, vu que cela n'en pose aucun à l'Esko du Pays Basque, qui est actuellement la première monnaie locale française avec plus de 4 millions d'Esko en circulation, mais toutes les réponses à ces questions seront apportées lorsque ce challenge sera réellement lancé.

Et puis pour arriver à ce résultat de 1400 inscriptions conditionnelles, il va falloir un minimum d'énergie et de méthodologie car il faudra quadriller l'ensemble des communes du Trégor-Goëlo, rue par rue, commerce par commerce, de Lannion à Paimpol, de Paimpol à Guingamp, bien expliquer les tenants et aboutissants de chaque inscription à chacun des commerçants, ce que pourrait apporter une monnaie locale qui fonctionnerait, avec distribution de flyers que l'on imprimera et sur lesquels serait expliqué de manière très simple, en quelques lignes, ce qui est expliqué plus haut. Il va pour cela falloir trouver des bénévoles très impliqués...

Situé au centre du Trégor-Goëlo, entre les trois villes maîtresses que sont Lannion, Paimpol et Guingamp, le centre Milin Kemper de Quemper-Guezennec pourrait constituer un camp de base où il sera possible de se poser, de discuter, d'expliquer, de réfléchir ensemble, et bien sûr donner l'impulsion nécessaire. Il y aura tout ce qu'il faudra pour cela, salle de réunions, de conférences, restaurant...

Une fois le nombre de 1400 pros atteint, un événement y sera organisé pour marquer le lancement officiel et motiver les habitants de la région à utiliser cette monnaie plutôt que l'euro. Il y aura des stands où tout sera expliqué, des conférences, des spectacles, etc. Il n'y a qu'au niveau des parkings que la solution n'a pas encore été trouvée, mais on verra ça lorsque l'on sera sur place.

Les média régionaux soutiendront l'initiative, comment pourrait-il en être autrement ? Et peut-être pas que les médias régionaux...

Oui, avec une bonne méthodologie, le PEZH pourrait rapidement devenir la première des monnaies locales européennes !!!

L'idée étant lancée, ce sont maintenant les membre de l'association du Pezh qu'il va falloir convaincre pour adopter cette méthodologie et essayer de se lancer dans ce challenge peut-être un peu fou...